Val par Val
Texte de Val pour son exposition personnelle Theatre of life à la RedSea Gallery de Singapore en Octobre 2010
Je ressens une irrépressible envie de créer qui ne fait que grandir et s’affirmer au fil des années et me fait filer dans mon atelier dès le lever du jour. J’arrête à la tombée de la nuit rompue par la concentration de ma journée, le travail effectué dans la chaleur du climat de Bangkok.
J’ai passé ma journée avec une multitude de personnages avec lesquels je joue comme des marionnettes. Je change la position d’une jambe, crée un déhanchement, j’imagine un regard dans une nouvelle direction, je cherche des connivences entre les personnages, les fais dialoguer ou vivre l’un à côté de l’autre dans l’indifférence.
J’ai fait une plongée dans le plaisir sensuel autour de la forme, la recherche de la ligne, la déformation ou la torsion du plan pour faire jouer la lumière. J’ai laissé le hasard de la forme m‘interpeler et me donner de nouvelles pistes en laissant jouer mes doigts, ils avancent guidés par l’instinct dans une direction encore inconnue.
J’ai pris le temps de regarder, d’observer le détail, de prendre du recul, de m’essayer de nouveaux regards pour jauger, évaluer, rectifier, jeter, confirmer.
La poésie guide ma réflexion, ma « continuante » recherche, je travaille la forme comme une rime, je recherche la douceur d’une ligne courbe pour évoquer une sorte d’équilibre intérieur : équilibre d’un esquif sur l’eau, poésie d’un livre qui s’envole, d’une main qui se détache d’une architecture, poésie d’une ombre qui se reflète sur un mur comme des silhouettes mouvantes et silencieuses. [ + ]
Je vais évoquer des instantanés, des moments repérés par ceux qui savent, qui recherchent et qui prennent le temps de regarder la hardiesse d’une démarche, la douceur d’une inclinaison de tête.
J’envisage la petitesse de l’homme. L’importance de chaque destin qui pèse une plume dans l’histoire de l’humanité m’envahit périodiquement, comme un refrain qui calme mes ardeurs.
L’architecture qui sous-tend mes créations a plusieurs rôles.
Elle offre une structure à mes personnages qui leur permet de se poser et ajoute en cela à l’évocation de l’instant. Mon personnage de bronze est maintenant dans un endroit déterminé, identifié, ce cadre figé va lui donner de la vie comme un instant saisi à un moment donné de son évolution, par opposition à l’intemporalité de la structure.
Cette architecture me permet également d’ajouter une nouvelle dimension à ma création. Une sculpture, c’est de la matière, des formes, des plans, des lignes. La structure, cadre de vie de mes personnages, va ajouter la dimension du vide par opposition au plein.
Mes architectures, parallèlement à ce jeu de l’espace et de la lumière, vont situer mes personnages dans l’espace, sous-tendre un rapport entre l’homme et le monde qui l’entoure. Je vais jouer sur les différences d’échelles, nouvelles données de la compréhension de mes sculptures. L’homme peut se sentir écrasé par l’immensité qui l’entoure ou être serein et en harmonie avec le monde. L’homme peut être exagérément grand à l’image de son orgueil et de l’importance dont il se sent investi, ou grand à l’image de son œuvre qui est immense par rapport au temps et aux moyens qui lui sont impartis.
L’architecture, décor de théâtre de mes personnages va avoir deux sources d’inspiration principale à l’image du monde qui nous entoure.
Une inspiration urbaine, multitude de personnages évoluant dans des cadres s’inspirant de l‘architecture urbaine. La ville est en mouvement permanent, la cité a un rythme qui lui est propre, une respiration bien à elle. Mes personnages dans ces décors urbains sont implicitement en action, ils sont imprégnés du rythme de la ville. Ces architectures urbaines évoquent également la multitude, l’absurdité des destins pris dans cette multitude, l’orgueil de ces vies qui se sentent uniques à l’image de la démesure et de la grandeur des édifices architecturaux mais également l’intimité d’un moment fugace et secret saisi au vol à travers une fenêtre par l’entrebâillement d’une porte.
Une inspiration de la nature avec l’observation de l’immense et du détail et la reprise de formes aquatiques ou végétales, une évocation de l’équilibre sous-jacent qui nous cerne, de la beauté attrapée à la nature, la ligne d’une feuille, la transparence d’une goutte, toutes les formes, lignes, couleurs qui nous entourent. Ce rythme de la nature que nous avons laissé échapper qui se rappelle à nous dans ces quelques moments rares où nous savons être attentifs. Le rapport de mes personnages avec ces structures deviendra plus doux, plus harmonieux comme un équilibre qui se trouve tout naturellement quand nous prenons le temps d’être à l’écoute du monde.
Texte de Val pour son exposition personnelle Theatre of life à la RedSea Gallery de Singapore en Octobre 2010
Je ressens une irrépressible envie de créer qui ne fait que grandir et s’affirmer au fil des années et me fait filer dans mon atelier dès le lever du jour. J’arrête à la tombée de la nuit rompue par la concentration de ma journée, le travail effectué dans la chaleur du climat de Bangkok.
J’ai passé ma journée avec une multitude de personnages avec lesquels je joue comme des marionnettes. Je change la position d’une jambe, crée un déhanchement, j’imagine un regard dans une nouvelle direction, je cherche des connivences entre les personnages, les fais dialoguer ou vivre l’un à côté de l’autre dans l’indifférence.
J’ai fait une plongée dans le plaisir sensuel autour de la forme, la recherche de la ligne, la déformation ou la torsion du plan pour faire jouer la lumière. J’ai laissé le hasard de la forme m‘interpeler et me donner de nouvelles pistes en laissant jouer mes doigts, ils avancent guidés par l’instinct dans une direction encore inconnue. [ + ]
J’ai pris le temps de regarder, d’observer le détail, de prendre du recul, de m’essayer de nouveaux regards pour jauger, évaluer, rectifier, jeter, confirmer.
La poésie guide ma réflexion, ma « continuante » recherche, je travaille la forme comme une rime, je recherche la douceur d’une ligne courbe pour évoquer une sorte d’équilibre intérieur : équilibre d’un esquif sur l’eau, poésie d’un livre qui s’envole, d’une main qui se détache d’une architecture, poésie d’une ombre qui se reflète sur un mur comme des silhouettes mouvantes et silencieuses.
Je vais évoquer des instantanés, des moments repérés par ceux qui savent, qui recherchent et qui prennent le temps de regarder la hardiesse d’une démarche, la douceur d’une inclinaison de tête.
J’envisage la petitesse de l’homme. L’importance de chaque destin qui pèse une plume dans l’histoire de l’humanité m’envahit périodiquement, comme un refrain qui calme mes ardeurs.
L’architecture qui sous-tend mes créations a plusieurs rôles.
Elle offre une structure à mes personnages qui leur permet de se poser et ajoute en cela à l’évocation de l’instant. Mon personnage de bronze est maintenant dans un endroit déterminé, identifié, ce cadre figé va lui donner de la vie comme un instant saisi à un moment donné de son évolution, par opposition à l’intemporalité de la structure.
Cette architecture me permet également d’ajouter une nouvelle dimension à ma création. Une sculpture, c’est de la matière, des formes, des plans, des lignes. La structure, cadre de vie de mes personnages, va ajouter la dimension du vide par opposition au plein.
Mes architectures, parallèlement à ce jeu de l’espace et de la lumière, vont situer mes personnages dans l’espace, sous-tendre un rapport entre l’homme et le monde qui l’entoure. Je vais jouer sur les différences d’échelles, nouvelles données de la compréhension de mes sculptures. L’homme peut se sentir écrasé par l’immensité qui l’entoure ou être serein et en harmonie avec le monde. L’homme peut être exagérément grand à l’image de son orgueil et de l’importance dont il se sent investi, ou grand à l’image de son œuvre qui est immense par rapport au temps et aux moyens qui lui sont impartis.
L’architecture, décor de théâtre de mes personnages va avoir deux sources d’inspiration principale à l’image du monde qui nous entoure.
Une inspiration urbaine, multitude de personnages évoluant dans des cadres s’inspirant de l‘architecture urbaine. La ville est en mouvement permanent, la cité a un rythme qui lui est propre, une respiration bien à elle. Mes personnages dans ces décors urbains sont implicitement en action, ils sont imprégnés du rythme de la ville. Ces architectures urbaines évoquent également la multitude, l’absurdité des destins pris dans cette multitude, l’orgueil de ces vies qui se sentent uniques à l’image de la démesure et de la grandeur des édifices architecturaux mais également l’intimité d’un moment fugace et secret saisi au vol à travers une fenêtre par l’entrebâillement d’une porte.
Une inspiration de la nature avec l’observation de l’immense et du détail et la reprise de formes aquatiques ou végétales, une évocation de l’équilibre sous-jacent qui nous cerne, de la beauté attrapée à la nature, la ligne d’une feuille, la transparence d’une goutte, toutes les formes, lignes, couleurs qui nous entourent. Ce rythme de la nature que nous avons laissé échapper qui se rappelle à nous dans ces quelques moments rares où nous savons être attentifs. Le rapport de mes personnages avec ces structures deviendra plus doux, plus harmonieux comme un équilibre qui se trouve tout naturellement quand nous prenons le temps d’être à l’écoute du monde.

Exposition “Theatre of life” à la REDSEA Gallery en Septembre 2010

AAM Museum Art & Arch (Taiwan) en Mars 2012
Discours de Val pour l’inauguration du Musée Jinray Art & Arch (Taichung – Taiwan) en 2012
Être une artiste nécessite un engagement total.
Le travail, l’obsession du travail a conduit mon chemin dans la sculpture tout au long de ces dix dernières années. [ + ]
Je réalise chaque nouvelle sculpture dans la ligne d’un apprentissage personnel engage il y a une dizaine d’années et qui me conduit tout naturellement dans cette direction qui est la mienne, vers un but que je ne peux encore imaginer tant ce chemin initiatique peut se révéler pleins de surprises mais également parce qu’il me reste, je l’espère, encore de nombreuses années de travail.
Je me sens poète en sculptant, je réalise des plans et des lignes en lieu de vers et de rimes, je cherche le juste rythme à mes architectures, usant de la répétition, fuyant l’ennui. Plongée dans mon travail, à la recherche de mes attitudes, je laisse la poésie de la forme m’envahir, je me laisse guider là ou se niche la beauté.
Etre engagée de tout mon être dans l’action permet à mon art de fonctionner comme le miroir de ma sensibilité, de ma pensée sur la philosophie de la vie. Je ressens donc je fais et je fais comme je ressens avec une interaction continue.
Je ressens le monde autour de moi, les vibrations de la terre, la grandeur de l’humanité, la fragilité du destin, l’espoir dans le désespoir, la fabuleuse énergie dépensée dans des actions qui peuvent se révéler si vaines. Avec mon travail, j’essaie de toucher à la délicatesse de la beauté cachée et fragile du monde qui rend toutes choses plus supportables voire même merveilleuses.
Être avec vous aujourd’hui, être invitée dans cette magnifique exposition, sentir chaque jour le soutien de mes galeries, avoir le sentiment que mes œuvres parlent à mes collectionneurs et à de nombreux visiteurs, est une nourriture fantastique à mon engagement. Je remercie du fond du cœur Jinray de m’accueillir pour cette exposition, ainsi qu’Adam Lin et Philippe Staib qui me soutiennent depuis de nombreuses années et enfin toutes les personnes ayant travaillé sur l’organisation de cet événement. Merci.
Discours d’inauguration du nouvel atelier de Val (Mai 2013)
Ces deux journées portes-ouvertes célèbrent dix ans de travail soutenu, dix ans de vie intense, dix ans d’apprentissage continu, émaillés de joies, de peines, de difficultés, d’encouragements, de doutes mais toujours portée par la conviction profonde d’être à ma place dans cette recherche et cette aventure personnelle, pour oser suivre ma ligne directrice en toute liberté.
Mon espace de travail est normalement un espace jalousement protégé, un espace de concentration intérieure, de travaux physiques, de réflexion, d’efforts. Pour créer, je me mets à l’écoute, je regarde, je prends le temps, je ressens chaque geste, j’avance lentement et sûrement au rythme ressenti. L’atelier, cet espace protégé des aspérités du monde extérieur m’est indispensable pour faire vibrer et résonner les émotions enfouies et les apprivoiser avec mes mains.
Seule l’astreinte d’un travail rigoureux et régulier me permet d’atteindre la nécessaire concentration afin d’identifier et de saisir toutes ces images qui surgissent, ces sensations fugaces, ces instantanés que je vais tenter de poser en sculpture.
[ + ]
Il me semblait important de partager cet anniversaire et cette inauguration en ouvrant mon univers de création non plus seulement aux collectionneurs mais plus largement, de partager ma passion, de montrer le travail de mon équipe, toutes les étapes nécessaires pour aller de la création en cire à la réalisation en bronze, toute la complexité d’un processus permettant de suivre les méandres de mes créations ou le plein et le vide dialoguent sans fin. Si nous réalisons le plein en bronze, le vide apporte toute la complexité à la réalisation de la sculpture. Le vide nous oblige à penser, à décomposer, à découper, à mesurer pour réaliser et ensuite pour recomposer, assembler, retrouver cet équilibre énergisant entre pleins et vides.
Cet anniversaire des dix ans coïncide très heureusement avec ce nouvel atelier, telle une reconnaissance du chemin déjà parcouru augurant du chemin restant à découvrir. Cet espace, nous l’avons pensé et imaginé avec Frédéric, il est le creuset de mes créations à venir, il est également l’espace culturel que nous souhaitons animer avec les artistes que soutient Frédéric.
Cet atelier est un espace pour créer et un espace pour exposer, un espace pour composer et un espace pour regarder, un espace de spontanéité, de libre imagination, de débrouillardise, de réalisations.
Pour cette première exposition, le choix s’est imposé de lui-même sur le moyen de montrer les œuvres. Il fallait comme nous le faisons au quotidien, utiliser le disponible, laisser la place au hasard, rechercher des bouts de bois, des restes de plâtres de résines, de planches, de ferrailles, de sellettes, d’armatures de mes travaux antérieurs, de caisses en bois pour les expéditions, auparavant utilisés à d’autres propos, pour les assembler autrement et rechercher, comme je le fais avec mes morceaux de bronze décomposés, un équilibre entre les sculptures et ces socles spontanés qui portent avec eux la patine naturelle de l’atelier.
Bienvenue dans l’atelier-galerie Sculptureval
Discours d’inauguration du nouvel atelier de Val (Mai 2013)
Ces deux journées portes-ouvertes célèbrent dix ans de travail soutenu, dix ans de vie intense, dix ans d’apprentissage continu, émaillés de joies, de peines, de difficultés, d’encouragements, de doutes mais toujours portée par la conviction profonde d’être à ma place dans cette recherche et cette aventure personnelle, pour oser suivre ma ligne directrice en toute liberté.
Mon espace de travail est normalement un espace jalousement protégé, un espace de concentration intérieure, de travaux physiques, de réflexion, d’efforts. Pour créer, je me mets à l’écoute, je regarde, je prends le temps, je ressens chaque geste, j’avance lentement et sûrement au rythme ressenti. L’atelier, cet espace protégé des aspérités du monde extérieur m’est indispensable pour faire vibrer et résonner les émotions enfouies et les apprivoiser avec mes mains. [ + ]
Seule l’astreinte d’un travail rigoureux et régulier me permet d’atteindre la nécessaire concentration afin d’identifier et de saisir toutes ces images qui surgissent, ces sensations fugaces, ces instantanés que je vais tenter de poser en sculpture.
Il me semblait important de partager cet anniversaire et cette inauguration en ouvrant mon univers de création non plus seulement aux collectionneurs mais plus largement, de partager ma passion, de montrer le travail de mon équipe, toutes les étapes nécessaires pour aller de la création en cire à la réalisation en bronze, toute la complexité d’un processus permettant de suivre les méandres de mes créations ou le plein et le vide dialoguent sans fin. Si nous réalisons le plein en bronze, le vide apporte toute la complexité à la réalisation de la sculpture. Le vide nous oblige à penser, à décomposer, à découper, à mesurer pour réaliser et ensuite pour recomposer, assembler, retrouver cet équilibre énergisant entre pleins et vides.
Cet anniversaire des dix ans coïncide très heureusement avec ce nouvel atelier, telle une reconnaissance du chemin déjà parcouru augurant du chemin restant à découvrir. Cet espace, nous l’avons pensé et imaginé avec Frédéric, il est le creuset de mes créations à venir, il est également l’espace culturel que nous souhaitons animer avec les artistes que soutient Frédéric.
Cet atelier est un espace pour créer et un espace pour exposer, un espace pour composer et un espace pour regarder, un espace de spontanéité, de libre imagination, de débrouillardise, de réalisations.
Pour cette première exposition, le choix s’est imposé de lui-même sur le moyen de montrer les œuvres. Il fallait comme nous le faisons au quotidien, utiliser le disponible, laisser la place au hasard, rechercher des bouts de bois, des restes de plâtres de résines, de planches, de ferrailles, de sellettes, d’armatures de mes travaux antérieurs, de caisses en bois pour les expéditions, auparavant utilisés à d’autres propos, pour les assembler autrement et rechercher, comme je le fais avec mes morceaux de bronze décomposés, un équilibre entre les sculptures et ces socles spontanés qui portent avec eux la patine naturelle de l’atelier.
Bienvenue dans l’atelier-galerie Sculptureval

“Anatomy of a creative path” à la Fondation Yihu8 en Novembre 2015

“Anatomy of a creative path” à la Fondation Yihu8 en Novembre 2015
Agrandir – Rigueur et liberté (Discours de Val à la fondation Yishu8 à Pékin en Novembre 2015)
Mon travail est le résultat d’années d’observation de la nature qui nourrit une intuition du monde que je transforme en accomplissement. Chaque nouvelle sculpture est un aboutissement et une promesse.
Ma démarche est en perpétuel mouvement, elle n’est pas figée dans le temps, elle est un cheminement.
Je représente ce que je ressens intuitivement de l’homme et du monde.
Je représente l’homme, immortel, qui se succède, génération après génération. Cet homme ou cette femme, je parle de l’humain, c’est quiconque en quête de sens, de beau, qui s’interroge. [ + ]
Je représente la nature, les vibrations qu’elle éveille en moi, le caractère indissociable de l’homme et de la nature et par mes vides j’invite la nature à avoir une part active dans la multiplicité des interprétations possibles.
Au fil de mes sculptures, je recherche l’élan vital qui va se cristalliser à un moment donné par une sensation d’équilibre, de juste, d’harmonie comme on ressent parfois des moments comme bons.
Le geste de création résulte à la fois d’un dialogue avec la matière et d’une écoute de la résonnance d’un espace intérieur.
Du temps a passé entre la création initiale et la réalisation de son agrandissement, parfois plusieurs années. Un temps de jachère nécessaire pour mettre en place un processus d’intériorisation, de maturation du projet.
L’agrandissement par son exigence, m’a fait faire un bond de géant. L’agrandissement est un jaillissement de la création préalablement murie. Il s’agit de développer une nouvelle vie à partir d’un acquis, cela demande d’affiner beaucoup plus le travail intérieur, la vie passée est digérée.
Du temps passe entre l’idée de la création à grande échelle, la mise en place d’un squelette de travail, et la réalisation de la sculpture. Il me faut associer une rigueur extrême et une concentration intense sur une plus longue durée et préserver la spontanéité du geste. Je dois partir juste, le squelette doit être parfaitement positionné. Le grand format ne permet pas l’erreur, les volumes en jeu sont trop importants, les rapports de proportion, les lignes, l’ossature, les suggestions de l’attitude doivent être justes et impérativement positionnés dès le départ. Je dois aller vite, ressentir d’emblée l’inflexion du coude, le juste galbe d’une fesse, l’attitude de mon personnage doit vibrer tout au long de la création.
Une erreur supposerait de revenir sur mes pas, de casser pour recommencer, ce qui briserait l’énergie première de la matière qui ne révèle son aspect vivant que si la sculpture émane spontanément de la première impulsion, elle conservera alors un élan de vie à préserver tout au long du processus pour en voir sa juste reproduction en bronze.
Une certaine appréhension me gagne toujours avant de commencer, je me mets sous tension. La création est un plongeon en soi, une sorte de méditation dans le geste, d’abstraction hors de son environnement, un dialogue hors du temps entre les mains et la matière.
Développer une concentration plus affutée sur une durée plus longue permet d’ouvrir de nouvelles portes intérieures. En s’oubliant dans le geste, on ouvre la porte à une sorte d’acuité, une perception extra sensorielle, une sorte de lucidité au-delà des apparences, une porte ouverte sur l’imaginaire et le rêve, le cadre de la création s’élargit.
Lorsque l’on travaille à des dimensions au-delà du réel, le pas à franchir vers l’imaginaire est aisé. Mes personnages gagnent en joyeuse liberté, s’envolent, s’aiment. Ce monde proche du rêve, cette invitation du vide dans la représentation annihile la lourdeur voire le monstrueux de l’humain représenté à une échelle surdimensionnée. Exprimer l’équilibre, l’harmonie, la fragilité, l’émotion, la vibration ressentie, l’infinie intériorité à travers le grand suppose de défier les lois de la gravite et de la pesanteur. Le vide sculpté acquiert une importance accrue, il est un élément de lecture indispensable de la sculpture.
Pour Attraction, les arches en ovale semblent en mouvement par la présence du vide entre elles. La conscience de ce vide suggère qu’elles flottent, qu’elles sont en suspension. Les arches ruban ne peuvent flotter selon les lois de la physique que si elles sont en mouvement. Le vide induit donc l’idée du mouvement. Le modelé accentue cette vibration du mouvement en accrochant la lumière de manière aléatoire et en permettant à l’œil de se poser avec surprise.
A grande échelle, le modelé accentué des personnages ou des architectures avec ses pleins et ses creux offre des espaces de respiration lors de l’appréhension du volume par l’œil qui n’empêche en rien l’exigence de la rigueur de la ligne. L’imperfection, l’inachevé induit un mouvement du temps qui passe, un certain mystère de la vie.
Val
Agrandir – Rigueur et liberté (Discours de Val à la fondation Yishu8 à Pékin en Novembre 2015)
Mon travail est le résultat d’années d’observation de la nature qui nourrit une intuition du monde que je transforme en accomplissement. Chaque nouvelle sculpture est un aboutissement et une promesse.
Ma démarche est en perpétuel mouvement, elle n’est pas figée dans le temps, elle est un cheminement.
Je représente ce que je ressens intuitivement de l’homme et du monde. [ + ]
Je représente l’homme, immortel, qui se succède, génération après génération. Cet homme ou cette femme, je parle de l’humain, c’est quiconque en quête de sens, de beau, qui s’interroge.
Je représente la nature, les vibrations qu’elle éveille en moi, le caractère indissociable de l’homme et de la nature et par mes vides j’invite la nature à avoir une part active dans la multiplicité des interprétations possibles.
Au fil de mes sculptures, je recherche l’élan vital qui va se cristalliser à un moment donné par une sensation d’équilibre, de juste, d’harmonie comme on ressent parfois des moments comme bons.
Le geste de création résulte à la fois d’un dialogue avec la matière et d’une écoute de la résonnance d’un espace intérieur.
Du temps a passé entre la création initiale et la réalisation de son agrandissement, parfois plusieurs années. Un temps de jachère nécessaire pour mettre en place un processus d’intériorisation, de maturation du projet.
L’agrandissement par son exigence, m’a fait faire un bond de géant. L’agrandissement est un jaillissement de la création préalablement murie. Il s’agit de développer une nouvelle vie à partir d’un acquis, cela demande d’affiner beaucoup plus le travail intérieur, la vie passée est digérée.
Du temps passe entre l’idée de la création à grande échelle, la mise en place d’un squelette de travail, et la réalisation de la sculpture. Il me faut associer une rigueur extrême et une concentration intense sur une plus longue durée et préserver la spontanéité du geste. Je dois partir juste, le squelette doit être parfaitement positionné. Le grand format ne permet pas l’erreur, les volumes en jeu sont trop importants, les rapports de proportion, les lignes, l’ossature, les suggestions de l’attitude doivent être justes et impérativement positionnés dès le départ. Je dois aller vite, ressentir d’emblée l’inflexion du coude, le juste galbe d’une fesse, l’attitude de mon personnage doit vibrer tout au long de la création.
Une erreur supposerait de revenir sur mes pas, de casser pour recommencer, ce qui briserait l’énergie première de la matière qui ne révèle son aspect vivant que si la sculpture émane spontanément de la première impulsion, elle conservera alors un élan de vie à préserver tout au long du processus pour en voir sa juste reproduction en bronze.
Une certaine appréhension me gagne toujours avant de commencer, je me mets sous tension. La création est un plongeon en soi, une sorte de méditation dans le geste, d’abstraction hors de son environnement, un dialogue hors du temps entre les mains et la matière.
Développer une concentration plus affutée sur une durée plus longue permet d’ouvrir de nouvelles portes intérieures. En s’oubliant dans le geste, on ouvre la porte à une sorte d’acuité, une perception extra sensorielle, une sorte de lucidité au-delà des apparences, une porte ouverte sur l’imaginaire et le rêve, le cadre de la création s’élargit.
Lorsque l’on travaille à des dimensions au-delà du réel, le pas à franchir vers l’imaginaire est aisé. Mes personnages gagnent en joyeuse liberté, s’envolent, s’aiment. Ce monde proche du rêve, cette invitation du vide dans la représentation annihile la lourdeur voire le monstrueux de l’humain représenté à une échelle surdimensionnée. Exprimer l’équilibre, l’harmonie, la fragilité, l’émotion, la vibration ressentie, l’infinie intériorité à travers le grand suppose de défier les lois de la gravite et de la pesanteur. Le vide sculpté acquiert une importance accrue, il est un élément de lecture indispensable de la sculpture.
Pour Attraction, les arches en ovale semblent en mouvement par la présence du vide entre elles. La conscience de ce vide suggère qu’elles flottent, qu’elles sont en suspension. Les arches ruban ne peuvent flotter selon les lois de la physique que si elles sont en mouvement. Le vide induit donc l’idée du mouvement. Le modelé accentue cette vibration du mouvement en accrochant la lumière de manière aléatoire et en permettant à l’œil de se poser avec surprise.
A grande échelle, le modelé accentué des personnages ou des architectures avec ses pleins et ses creux offre des espaces de respiration lors de l’appréhension du volume par l’œil qui n’empêche en rien l’exigence de la rigueur de la ligne. L’imperfection, l’inachevé induit un mouvement du temps qui passe, un certain mystère de la vie.
Val
Texte de Val à propos de son travail sur le verre à Murano en 2015 et 2016
Travailler avec les maîtres verriers de Murano qui sont fiers de préserver et perpétuer un savoir-faire ancestral, qui aiment la matière qu’ils façonnent tous les jours, me donnent la sensation d’avoir été accueillie dans un sanctuaire et d’avoir été l’une des leurs le temps de mon travail chez eux.
En amont dans mon atelier, pendant plusieurs mois, j’ai dessiné des croquis pour définir et partager mes idées, j’ai préparé des moules, des personnages, des objets en bronze à insérer dans mes futures créations en verre.
Le temps n’est plus le même lorsque je travaille le verre. Nulle hésitation possible, il faut être rapide, prendre des décisions sur l’instant. Le feu et la matière donne le rythme. Il n’est plus question comme pour le bronze de laisser venir la création au fil des heures passées sur l’ouvrage. J’ai conceptualisé au préalable une forme et une histoire. [ + ]
Quelques longues semaines après mes séances de travail à Murano, alors que j’étais pleinement absorbée dans mes projets monumentaux Ocean utopia et Du chaos à la sagesse, des cartons sont arrivés d’Italie, j’ai souhaité les ouvrir moi-même, redécouvrir pièce par pièce la matière solide et transparente, le résultat de mon travail du verre. La beauté de la matière me saute aux yeux et à l’âme.
Chaque bloc de verre me suggère une histoire, j’oublie mes intentions premières pour me centrer sur ce que cela me raconte aujourd’hui. Chaque pièce de verre me semble unique, chacune a sa propre histoire qui l’a amené là entre mes mains en ayant cette forme-là, cette transparence particulière, ces marques liées à la manipulation de la matière que j’ai souhaitées préserver lors de l’étape du polissage. Chaque sculpture portera en elle son histoire, la joie de la réalisation, de la découverte d’un nouvel univers. Je me laisse porter par ce que le verre me suggère pour compléter ma narration avec du bronze, un travail sur mesure pour donner une dimension supplémentaire à chacune de mes histoires.
Il existe une idée de se centrer sur l’essentiel avec le verre. La réalité n’est pas ce qu’elle semble être, il y a quelque chose au-delà de la réalité, une dimension spirituelle presque sacrée.
Travaillant à mes sculptures, je ne comprends pas tout ce qu’il se passe mais je perçois qu’il se passe quelque chose, des mondes suggérés, des mondes que l’on pressent parfois mais que nul ne connait. Le verre met en scène une infinité de représentations d’une certaine réalité, rend sa matérialité au vide.
La présence des mondes en bronze renforce le mystère de ces mondes en verre. La lumière et les ombres illustrent la multiplicité des réalités perceptibles, possibles.
Tous ces matériaux sont des trompe l’œil, des illusionnistes. Ils alimentent l’idée du labyrinthe où l’on perd ses repères. Ils ouvrent vers un monde imaginé, un monde inconnu dont on pressent l’existence. Ils sont des reflets changeants, troublants.
Texte de Val à propos de son travail sur le verre à Murano en 2015 et 2016
Travailler avec les maîtres verriers de Murano qui sont fiers de préserver et perpétuer un savoir-faire ancestral, qui aiment la matière qu’ils façonnent tous les jours, me donnent la sensation d’avoir été accueillie dans un sanctuaire et d’avoir été l’une des leurs le temps de mon travail chez eux.
En amont dans mon atelier, pendant plusieurs mois, j’ai dessiné des croquis pour définir et partager mes idées, j’ai préparé des moules, des personnages, des objets en bronze à insérer dans mes futures créations en verre. [ + ]
Le temps n’est plus le même lorsque je travaille le verre. Nulle hésitation possible, il faut être rapide, prendre des décisions sur l’instant. Le feu et la matière donne le rythme. Il n’est plus question comme pour le bronze de laisser venir la création au fil des heures passées sur l’ouvrage. J’ai conceptualisé au préalable une forme et une histoire.
Quelques longues semaines après mes séances de travail à Murano, alors que j’étais pleinement absorbée dans mes projets monumentaux Ocean utopia et Du chaos à la sagesse, des cartons sont arrivés d’Italie, j’ai souhaité les ouvrir moi-même, redécouvrir pièce par pièce la matière solide et transparente, le résultat de mon travail du verre. La beauté de la matière me saute aux yeux et à l’âme.
Chaque bloc de verre me suggère une histoire, j’oublie mes intentions premières pour me centrer sur ce que cela me raconte aujourd’hui. Chaque pièce de verre me semble unique, chacune a sa propre histoire qui l’a amené là entre mes mains en ayant cette forme-là, cette transparence particulière, ces marques liées à la manipulation de la matière que j’ai souhaitées préserver lors de l’étape du polissage. Chaque sculpture portera en elle son histoire, la joie de la réalisation, de la découverte d’un nouvel univers. Je me laisse porter par ce que le verre me suggère pour compléter ma narration avec du bronze, un travail sur mesure pour donner une dimension supplémentaire à chacune de mes histoires.
Il existe une idée de se centrer sur l’essentiel avec le verre. La réalité n’est pas ce qu’elle semble être, il y a quelque chose au-delà de la réalité, une dimension spirituelle presque sacrée.
Travaillant à mes sculptures, je ne comprends pas tout ce qu’il se passe mais je perçois qu’il se passe quelque chose, des mondes suggérés, des mondes que l’on pressent parfois mais que nul ne connait. Le verre met en scène une infinité de représentations d’une certaine réalité, rend sa matérialité au vide.
La présence des mondes en bronze renforce le mystère de ces mondes en verre. La lumière et les ombres illustrent la multiplicité des réalités perceptibles, possibles.
Tous ces matériaux sont des trompe l’œil, des illusionnistes. Ils alimentent l’idée du labyrinthe où l’on perd ses repères. Ils ouvrent vers un monde imaginé, un monde inconnu dont on pressent l’existence. Ils sont des reflets changeants, troublants.

Val à l’atelier de verrerie ARS à Murano (Italie)

“Anatomy of a creative path” au Musée de la CAFA en Mars 2016
Discours de Val au musée de la CAFA à Pékin en Mars 2016
Pour moi sculpteure française, être aujourd’hui exposée à la CAFA est un grand honneur et un grand bonheur.
Un grand honneur de voir mon travail dans cette belle architecture, dans ce hall d’exposition lieu de culture et d’art si important en Chine.
Et je remercie toutes les personnes qui ont rendu ce projet possible, Monsieur Fan D’Ian, President de la Chinese Central Academy of Fine Art, Madame Christine Cayol, Presidente de la Fondation Yishu 8 et Monsieur Philippe Staib fondateur directeur de la Philippe Staib Gallery qui défend et voue un amour profond à la sculpture et à la sculpture monumentale.
Un grand bonheur de vivre une si belle illustration du caractère universel de l’art, une des multiples passerelles entre l’Orient et l’Occident.
J’ai ressenti le bonheur du voyage et de la découverte dès mon enfance, les lectures d’auteurs de toutes nationalités, de toutes périodes de l’histoire, l’observation de la nature dans sa fantastique diversité me nourrissent, modèlent mon âme, aiguisent ma réflexion. [ + ]
La sculpture m’a ensuite ouvert la porte et montré le chemin.
Mes créations sont un miroir de ce que ma conscience ressent et ne perçoit pas encore.
La sculpture est ma première étape de langage.
Rilke évoque dans « Notes sur la mélodie des choses » : « des arrières plans éclatants ou ont lieu nos épanouissements ». Mon atelier représente la porte de mon arrière-plan éclatant. Lieu bienfaisant ou je travaille seule, concentrée, pour ouvrir des verrous en toute confiance, libérée des contraintes dans un espace protégé.
Mon travail est un plongeon, une écoute de vibrations, de palpitations intérieures, d’un rythme qui semble se mettre au diapason de la nature, un échos …
Ma conscience se pose sur le modelé spontané de la matière entre mes doigts, sur le rythme entre les lignes, sur les plans qui naissent. Je recherche le doux, le beau, le vivant, pour m’ouvrir à une énergie intérieure forte, paisible et libératrice.
Souvent, je me sens comme une équilibriste sur un fil, je dois avancer au risque de tomber. Je travaille à ma sculpture pour cultiver l’espoir, pour donner du sens à ma vie.
Mes sculptures proposent.
Je n’ai pas de certitudes.
Quand on m’interroge sur mon travail, je reste sans mot, je suis incapable de dire en quoi j’avance et pourtant j’avance.
Ma démarche est en perpétuel mouvement, elle n’est pas figée dans le temps. Au fil de mes sculptures, je recherche l’élan vital qui va se cristalliser à un moment donne par une sensation d’équilibre, de juste, d’harmonie comme on ressent parfois des moments comme bons.
Merci
Discours de Val au musée de la CAFA à Pékin en Mars 2016
Pour moi sculpteure française, être aujourd’hui exposée à la CAFA est un grand honneur et un grand bonheur.
Un grand honneur de voir mon travail dans cette belle architecture, dans ce hall d’exposition lieu de culture et d’art si important en Chine.
Et je remercie toutes les personnes qui ont rendu ce projet possible, Monsieur Fan D’Ian, President de la Chinese Central Academy of Fine Art, Madame Christine Cayol, Presidente de la Fondation Yishu 8 et Monsieur Philippe Staib fondateur directeur de la Philippe Staib Gallery qui défend et voue un amour profond à la sculpture et à la sculpture monumentale. [ + ]
Un grand bonheur de vivre une si belle illustration du caractère universel de l’art, une des multiples passerelles entre l’Orient et l’Occident.
J’ai ressenti le bonheur du voyage et de la découverte dès mon enfance, les lectures d’auteurs de toutes nationalités, de toutes périodes de l’histoire, l’observation de la nature dans sa fantastique diversité me nourrissent, modèlent mon âme, aiguisent ma réflexion.
La sculpture m’a ensuite ouvert la porte et montré le chemin.
Mes créations sont un miroir de ce que ma conscience ressent et ne perçoit pas encore.
La sculpture est ma première étape de langage.
Rilke évoque dans « Notes sur la mélodie des choses » : « des arrières plans éclatants ou ont lieu nos épanouissements ». Mon atelier représente la porte de mon arrière-plan éclatant. Lieu bienfaisant ou je travaille seule, concentrée, pour ouvrir des verrous en toute confiance, libérée des contraintes dans un espace protégé.
Mon travail est un plongeon, une écoute de vibrations, de palpitations intérieures, d’un rythme qui semble se mettre au diapason de la nature, un échos …
Ma conscience se pose sur le modelé spontané de la matière entre mes doigts, sur le rythme entre les lignes, sur les plans qui naissent. Je recherche le doux, le beau, le vivant, pour m’ouvrir à une énergie intérieure forte, paisible et libératrice.
Souvent, je me sens comme une équilibriste sur un fil, je dois avancer au risque de tomber. Je travaille à ma sculpture pour cultiver l’espoir, pour donner du sens à ma vie.
Mes sculptures proposent.
Je n’ai pas de certitudes.
Quand on m’interroge sur mon travail, je reste sans mot, je suis incapable de dire en quoi j’avance et pourtant j’avance.
Ma démarche est en perpétuel mouvement, elle n’est pas figée dans le temps. Au fil de mes sculptures, je recherche l’élan vital qui va se cristalliser à un moment donne par une sensation d’équilibre, de juste, d’harmonie comme on ressent parfois des moments comme bons.
Merci